Un Victory ship... le LANE VICTORY
Jean-François De Bie
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Nous avons récemment évoqué des navires du type Victory sous pavillon belge. Voici quelques photos prises, il y a une dizaine d'années (1997), lors d'une visite du LANE VICTORY á San Pedro (Californie) où il est préservé. Nous sommes assez peu familiers, en général, avec ce type de navires car aucun n'a, je crois, navigué sous pavillon français.

Class: VC2-AP2 Victory Ship - 455 x 62 ft - TE 28 ft (1 ft = 0,3048 m) - Déplacement 10 750 t.

LANE VICTORY

Les Victory ships ont été produits en plusieurs versions différant principalement par la puissance et le type de la machine (certains ayant été construits avec des moteurs diesel). Le LANE VICTORY, lancé le 31 mai 1945 au Chantier California Shipbuilding Corp. de Los Angeles (Californie), est du type VC2-AP2 (turbine á vapeur 6 000 ch). Il n'a fait qu'un voyage avant la fin des hostilités, á partir du 7 juin 1945, assurant un transport de munitions entre la Californie et les Iles de l'Amirauté. Le navire a ensuite servi pour des transports militaires en Corée et au Vietnam avant d'être placé dans le flotte de réserve en 1970. En 1988, il a été acheté par l'association "US Merchant Marine War Veteran WW2" qui l'a restauré dans son état d'origine (y compris l'armement). Le navire a été classé monument historique national en 1990.

Vue d'ensemble et vue des ponts et embarcations de sauvetage depuis le niveau passerelle.
Les rubans de décoration sont pour les théâtres d'opération où le navire a été actif (Pacifique - Corée - Vietnam).
LANE VICTORY
LANE VICTORY
LANE VICTORY
LANE VICTORY
LANE VICTORY
On peut noter que les radars sont modernes.

Quelques vues de la mature et du gréement, classique mais plus moderne et évolué que celui des Liberty ships.
LANE VICTORY
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LANE VICTORY
A noter, en particulier, le gréement des bigues et les treuils électriques.

A la passerelle, la visibilité n'était pas bien grande comme le montre la vue prise dans l'axe du hublot central, seulement quelques hublots sur l'avant, mais il ne faut pas oublier que la veille se faisait systématiquement dehors et même sur la passerelle supérieure en zone de guerre. L'influence de ces navires sur la construction des navires de charge d'après-guerre a été grande aux Etats-Unis et ailleurs et la passerelle paraît familière á ceux qui, comme moi, ont navigué au début de leur carrière sur les navires construits juste aprés la guerre.
LANE VICTORY
LANE VICTORY
LANE VICTORY
LANE VICTORY
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A noter, dans le désordre : la chaise du Commandant, le télégraphe de la machine, la commande de barre hydraulique, le répétiteur du compas gyroscopique Sperry, le casier á pavillon, le tube acoustique pour communiquer avec la passerelle supérieure, les cuivres du compas magnétique et ses boules de compensation, l'indicateur rotatif du sondeur á ultrasons (Plath) près de la porte de la chambre des cartes... et bien sûr le crachoir de cuivre á portée de l'homme de barre. Enfin, les emménagements un peu spartiates (cf. le banc de bois dans la cabine du Lieutenant) sont très semblables á celles des Libertys.

La machine : turbine á vapeur 6 000 ch donnant une vitesse en service de 16 nds environ
(chaudières Babcox).
LANE VICTORY
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Vue générale sur les tuyautages de vapeur
Groupe de chauffe (alimentation
en fuel des chaudières)
Un groupe de trois brûleurs

LANE VICTORY
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Vue partielle du tableau
électrique principal
Un des deux turbo-générateurs
Partie de la turbine de propulsion
Ligne d'arbre

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